La peur de casser, la peur de vivre : faire la paix avec l’impermanence
Tu te souviens de mon dernier article sur l’art de jeter ou de désencombrer ? Eh bien, en me lançant dans ce grand ménage, une nouvelle facette de ma manie de compilation m’est revenue comme un boomerang… peut-être que toi aussi, tu t’y reconnaîtras.
Je l’avoue, j’ai longtemps eu une peur irrationnelle d’utiliser ce que j’ai de beau. Cela tient pour bonne partie à mon enfance car c’était souvent mes parents qui m’achetaient mes fringues et il faut le dire on n’était pas souvent raccord !
En triant, j’ai retrouvé des vêtements et des chaussures quasi neufs que j’avais conservé religieusement avec amour depuis des années.
Par crainte de les abîmer, je les avais laissés là, en parfait état…et ces belles choses oubliées et inutilisées je les ai redécouvertes avec nostalgie et effroi car pour la plupart elles étaient passées de mode voire trouées aux mites pour certaines…
Et en faisant l’inventaire de ce butin voué aux reliques, j’ai repensé à une anecdote concernant mon père. A une époque il a acheté la moto de ses rêves, sauf que, pour ne pas abîmer la moto, il en a acheté une autre d’occase et laisser la première bien à l’abri dans le garage…
Au final, il a fini par vendre sa première moto quelques années plus tard à moitié prix, presque neuve…
Maintenant en cette heure cruciale de grand rangement et de grande sagesse acquise sur le tard ;o), en pensant à tout ça je me demande « à quoi ça sert de tout préserver, garder accumuler si c’est pour ne jamais en profiter ? »
Ca m’a fait réfléchir sur l’impermanence des choses.
Peut-être que le vrai luxe, c’est d’utiliser ce qu’on aime, chaque jour, comme un acte d’amour envers soi-même. Un peu comme un booster de bonne humeur, un geste positif qui valorise le moment présent. Parce qu’en fin de compte, accumuler, c’est comme garder des pensées négatives ou des croyances limitantes : ça encombre, ça pèse, et surtout, ça laisse place au regret de ne pas avoir profité de ce qui était « précieux » et apprécié.
Après tout, tout finit un jour, chaque début a une fin, mais en attendant, pourquoi ne pas profiter de chaque instant, de chaque objet qui nous donne le sourire ?
Le secret, c’est peut-être d’oser vivre l’instant, de faire de la place à ce qui compte vraiment, sans peur du lendemain. Tout est éphémère, alors autant apprécier et désirer ce qu’on a, ici et maintenant…
Et toi, comment fais-tu pour te désencombrer ?
Comment fais-tu pour laisser de la place à ce qui te fait vraiment vibrer ?
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